L’actionnariat salarié est un dispositif permettant d’associer les salariés à la vie financière et aux résultats de leur entreprise. Inauguré en France par le Général de Gaulle au lendemain de la seconde guerre mondiale, ce dispositif visait clairement à réconcilier la valeur du travail à celle du capital. Une vision opposée au principe de la lutte des classes défendue par la pensée marxiste.
Si l’actionnariat-salarié est un terme souvent utilisé, ses fondements juridiques sont relativement récents. Avant la loi du 25 juillet 1994, l’actionnariat-salarié relevait de deux statuts totalement différents : on était soit salarié, soit actionnaire. La loi de 1994 a reconnu les actionnaires-salariés en prévoyant des avantages (collectifs) liés à ce statut. C’est ainsi que sont prévues les associations d’actionnaires-salariés et surtout la possibilité pour les actionnaires-salariés, sous certaines conditions, d’être présents au sein des conseils d’administration de leurs entreprises.
Individuellement, ce statut ne présente pas d’avantage particulier. Il peut même présenter certains risques puisqu’en cas de faillite de l’entreprise, l’actionnaire-salarié met en jeu son emploi et son épargne…c’est peut être la contrepartie des avantages collectifs…
L’actionnariat-salarié est la plupart du temps une manifestation de confiance des salariés envers leur entreprise. C’est aussi l’expression d’une volonté de bénéficier de son développement sous un autre angle que le seul contrat de travail. Pour l’entreprise, c’est rechercher un outil de motivation et de fidélisation aboutissant à une convergence d’intérêts entre l’entreprise et ses salariés.